La République Centrafricaine (RCA) a connu depuis 1997 quatre épidémie de choléra : plus de 1000 personnes ont été malades, et 143 en sont décédées. Des chercheurs de l’Institut Pasteur de Guadeloupe, de Paris et de Bangui ont étudié cette épidémie sous le spectre de la génomique, apportant un nouvel éclairage. Cette approche a ainsi permis de mieux comprendre l’origine des épidémies qui ont frappé la RCA. A part celle localisée dans le nord-ouest de la RCA en 1997, tous les cas de choléra ont été signalés le long de la rivière Oubangui dans le sud/sud-est de la RCA, suggérant que les souches se sont probablement déplacées d’une région à l’autre, le long de la rivière, à travers le déplacement des populations humaines. La partie sud et sud-est de la RCA est à haut risque de choléra, en particulier si des cas sont signalés dans la partie ouest de la République Démocratique du Congo. Ces résultats soulignent la nécessité d’une surveillance efficace, d’une communication coordonnée ciblant les professionnels de santé et les populations vivant le long du fleuve Oubangui, afin de prévenir et contrôler les flambées de choléra en RCA. A l’échelle mondiale, il serait intéressant de mettre en place un réseau de surveillance basée sur la génomique afin d’avoir une carte des souches en circulation. Pour en savoir plus, cliquer ici https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/27/1/20-0375_article